Billet d’humeur d’Urbain l’enchanteur

La crise existentielle de la ville

Appel à tous les théologiens du monde pour qu’ils écrivent le guide Michelin de la spiritualité de demain !

Que représente la confinement pour la ville ? Un arrêt de travail pour cause de burn out ? La plongée dans un coma artificiel ? Une retraite silencieuse ?
Le confinement n’est guère que le révélateur d’une profonde crise existentielle que connaît la ville depuis un certain temps.
Avec la pandémie qui touche ses habitants, la ville a, dirait-on, peur de se vider de son sang, de son sens. La ville craint de perdre sa raison d’être, la ville est en pleine crise existentielle puisqu’elle se trouve face à une situation qui pourrait remettre en question la raison même de son existence..
La raison d’être d’une ville se fonde sur l’échange. La ville naît pour permettre les échanges de biens, de savoirs, de sciences. Ces échanges distillés dans le shaker du corps urbain donnent naissance à un bouillon de culture, témoin d’une civilisation.
Pour sauver ses habitants, la ville met en sommeil tout foyer de danger véhiculé par le contact, à commencer par l’espace public, dont la fonction est de mettre en contact les uns et les autres. Mais pour les uns, l’autre est désormais défini par sa dangerosité, sous prétexte qu’il est susceptible de porter un couteau dans la poche ou un virus dans le nez. La confiance est rompue, l’espace public est donc momentanément interrompu en attendant des jours meilleurs.
Pour faire face à la menace de ruine, le sommeil paradoxal est organisé de manière à maintenir les fonctions vitales de la ville. La ville sans contact trouve des palliatifs à sa raison d’être : une vie sans contact.
Travail sans contact, apprentissage sans contact, flirt sans contact, procréation sans contact, réunion sans contact, paiement sans contact.
La ville sans contact propose une organisation d’empilage des habitants soigneusement rangés dans leurs étagères disposées sans contact.
Ainsi la ville sans contact, permet de maintenir un fonctionnement urbain malgré le coma artificiel, à un détail près : la ville a perdu son âme.
La ville a perdu son âme déjà dans le monde d’avant, et c’est pour cette raison qu’elle peut fonctionner dans le coma.
Ainsi, le confinement, réponse à la pandémie, est un symptôme révélateur de la crise existentielle que connaît la ville depuis plus longtemps qu’on ne le croyait.
La lente perte de spiritualité de nos sociétés impacte la ville depuis belle lurette. Il faut se placer à l’échelle civilisationnelle pour le voir.
La ville monde a englouti petit à petit en une seule, toutes les civilisations qui tentaient de cohabiter. Cette civilisation s’est organisée autour d’un courant spirituel qui a mis au second rang les autres, ceux résumés par la religion. La religion qui, malgré d’innombrables dérapages incontrôlés de tous bords, a permi de donner une direction commune aux adeptes d’un vivre ensemble, laisse place aujourd’hui à une spiritualité d’imposture transcendant la croissance économique en croyance économique.
Mais cet ultime monothéisme concocté par notre civilisation ne tient plus son rang.
Il est évident que la crise existentielle que traverse la ville à l’heure actuelle s’inscrit dans une fin de cycle.
Une fin de cycle à l’échelle de la civilisation.
Il est donc de notre devoir d’habitants d’offrir à notre ville une nouvelle quête spirituelle pour qu’elle puisse se projeter, à son réveil, vers un futur dans lequel la ville trouve à nouveau sa raison d’être : le vivre ensemble pour ses habitants.
En conséquence, il faut organiser des séminaires de théologie de comptoir pour répondre à l’état d’urgence spirituelle et écrire au plus vite la recette de cuisine de bien vivre ensemble à l’ère de l’anthropo-sainte-cène.
L’axe de réflexion proposé est de déifier l’arbre pour nous guider vers une écologie spirituelle. L’écologie ne nous sauvera que si elle devient spirituelle. Il faut lancer un Que représente la confinement pour la ville ? Un arrêt de travail pour cause de burn out ? La plongée dans un coma artificiel ? Une retraite silencieuse ?
Le confinement n’est guère que le révélateur d’une profonde crise existentielle que connaît la ville depuis un certain temps.
Avec la pandémie qui touche ses habitants, la ville a, dirait-on, peur de se vider de son sang, de son sens. La ville craint de perdre sa raison d’être, la ville est en pleine crise existentielle puisqu’elle se trouve face à une situation qui pourrait remettre en question la raison même de son existence..
La raison d’être d’une ville se fonde sur l’échange. La ville naît pour permettre les échanges de biens, de savoirs, de sciences. Ces échanges distillés dans le shaker du corps urbain donnent naissance à un bouillon de culture, témoin d’une civilisation.
Pour sauver ses habitants, la ville met en sommeil tout foyer de danger véhiculé par le contact, à commencer par l’espace public, dont la fonction est de mettre en contact les uns et les autres. Mais pour les uns, l’autre est désormais défini par sa dangerosité, sous prétexte qu’il est susceptible de porter un couteau dans la poche ou un virus dans le nez. La confiance est rompue, l’espace public est donc momentanément interrompu en attendant des jours meilleurs.
Pour faire face à la menace de ruine, le sommeil paradoxal est organisé de manière à maintenir les fonctions vitales de la ville. La ville sans contact trouve des palliatifs à sa raison d’être : une vie sans contact.
Travail sans contact, apprentissage sans contact, flirt sans contact, procréation sans contact, réunion sans contact, paiement sans contact.
La ville sans contact propose une organisation d’empilage des habitants soigneusement rangés dans leurs étagères disposées sans contact.
Ainsi la ville sans contact, permet de maintenir un fonctionnement urbain malgré le coma artificiel, à un détail près : la ville a perdu son âme.
La ville a perdu son âme déjà dans le monde d’avant, et c’est pour cette raison qu’elle peut fonctionner dans le coma.
Ainsi, le confinement, réponse à la pandémie, est un symptôme révélateur de la crise existentielle que connaît la ville depuis plus longtemps qu’on ne le croyait.
La lente perte de spiritualité de nos sociétés impacte la ville depuis belle lurette. Il faut se placer à l’échelle civilisationnelle pour le voir.
La ville monde a englouti petit à petit en une seule, toutes les civilisations qui tentaient de cohabiter. Cette civilisation s’est organisée autour d’un courant spirituel qui a mis au second rang les autres, ceux résumés par la religion. La religion qui, malgré d’innombrables dérapages incontrôlés de tous bords, a permi de donner une direction commune aux adeptes d’un vivre ensemble, laisse place aujourd’hui à une spiritualité d’imposture transcendant la croissance économique en croyance économique.
Mais cet ultime monothéisme concocté par notre civilisation ne tient plus son rang.
Il est évident que la crise existentielle que traverse la ville à l’heure actuelle s’inscrit dans une fin de cycle.
Une fin de cycle à l’échelle de la civilisation.
Il est donc de notre devoir d’habitants d’offrir à notre ville une nouvelle quête spirituelle pour qu’elle puisse se projeter, à son réveil, vers un futur dans lequel la ville trouve à nouveau sa raison d’être : le vivre ensemble pour ses habitants.
En conséquence, il faut organiser des séminaires de théologie de comptoir pour répondre à l’état d’urgence spirituelle et écrire au plus vite la recette de cuisine de bien vivre ensemble à l’ère de l’anthropo-sainte-cène.
L’axe de réflexion proposé est de déifier l’arbre pour nous guider vers une écologie spirituelle. L’écologie ne nous sauvera que si elle devient spirituelle. Il faut lancer un appel à tous les théologiens du monde pour qu’ils écrivent le guide Michelin de la spiritualité de demain !
Que ton arbre soit sanctifié !
L’Arbre transforme le dioxyde de carbone en oxygène et nous dit : respirez, ceci est mon air. L’Arbre réduit les températures autour de lui et nous dit : je suis ton climatiseur. Je te protège des brûlures de l’enfer urbain.
L’Arbre attire la pluie à lui et nous dit : ceci est mon déluge, bois-le pour ta survie métropolitaine.
L’Arbre fait le lien entre l’infiniment petit du sous-sol et le ciel et nous dit : ​inspire-toi de ce que tu ne connais pas et tu sera guidé vers ce que tu connais encore moins.
Charles Altorffer.
Que ton arbre soit sanctifié !
L’Arbre transforme le dioxyde de carbone en oxygène et nous dit : respirez, ceci est mon air. L’Arbre réduit les températures autour de lui et nous dit : je suis ton climatiseur. Je te protège des brûlures de l’enfer urbain.
L’Arbre attire la pluie à lui et nous dit : ceci est mon déluge, bois-le pour ta survie métropolitaine.
L’Arbre fait le lien entre l’infiniment petit du sous-sol et le ciel et nous dit : ​inspire-toi de ce que tu ne connais pas et tu sera guidé vers ce que tu connais encore moins.
Charles Altorffer.

Date de mise en ligne : 12 novembre 2020