À l’ANPU, on a tous été fort touchés par le décès de Pascal qui nous quitté le 21 juillet dernier...
Avec Charles en 2012, on avait rencontré Pascal lors de la psychanalyse urbaine de Vire (Opération On n’a qu’une Vire) et on l’avait retrouvé l’année suivante lors de l’Opération Haie-haie, où, avec le Théâtre du Préau, on avait psychanalysé tout le bocage virois au travers d’un road-trip qui nous avait fait découvrir une bonne dizaine de villages. Un truc de dingues... Pascal n’avait pas son pareil pour mettre toute la population dans le coup lors des opérations divan menées tambour battant sur les marchés, c’est encore lui qui remplissait la salle à lui tout seul pour le spectacle qui avait lieu le soir-même et c’est toujours Pascal qui finissait par ranger le camion avant de lancer la troisième mi-temps avec un petit rhum de contrebande dont il avait le secret...
Quelques années plus tard, c’est encore lui qui va avoir l’idée de nous faire venir avec Hélène et l’Agence Plouf pour nous pencher sur la délicate question de la Montée des eaux dans tout le Cotentin, lors de de l’Opération Effets de Manche et Blocage Normand... Encore une histoire de malades... Ce coup-ci, c’est avec l’équipe du département de la Manche que Pascal va réussir à mettre tout un tas de collèges dans l’histoire, sans compter tous les gens rencontrés sur les marchés avant d’animer les débats, relancer les discussions, charger et décharger le camion et le début de la troisième mi-temps...
Sérieux, Pascal, c’est de loin le meilleur médiateur que j’ai rencontré dans toute ma carrière même si je trouve ce terme bien trop académique et bien trop restrictif pour un type d’une telle envergure...
Il aurait fallu inventer un nouveau mot rien que pour lui, sachant par exemple que la pression se mesure en Pascals, et qu’il envoyait par tous les temps une formidable énergie qui nous portait tous et qui aussi nous protégeait... Quelque part, il nous enveloppait avec tout son enthousiasme, toute sa gentillesse et son souci du moindre détail... Il nous portait sur son dos, il nous pascalisait, tellement bien qu’à la fin on avait juste envie de l’emmener dans un nouveau projet pour qu’il nous pascalise à nouveau...
Pascal, j’ai bien l’impression que c’est en travaillant à tes côtés que j’ai commencé à comprendre ce que voulait dire le mot générosité.
Paix à ton âme.
Laurent Petit, pour l’ANPU