Phase d’enquête : de février à juin 2011
Opérations divan : le 4 juillet 2009
Commanditaire : le collectif Fructôse de Dunkerque
Partenaires : le Musée portuaire, l’AGRU, le service des archives de la Ville de Dunkerque, la DEPIR
Présentation de la conférence de restitution : le 2 juin 2011 à bord du bateau le Texel
Accueil du public : bouleversé
Arbre mytho-généalogique du territoire étudié [1]
- mère : la Mer du Nord
- père : le sable
- père spirituel : Saint-éloi
- mère nourricière : la morue
- parents adoptifs successifs : le Comté de Flandre, le duché de Bourgogne, les Pays-Bas espagnols, les Pays-Bas autrichiens, l’Espagne, l’Angleterre, le Royaume de France, l’état français
- grand maire (grand-mère) : Michel Delebarre
Découverte morphocartographique notable
Une tête de loup formée par l’emplacement actuel du port de Dunkerque se refermant sur la ville de Dunkerque
Diagnostic
- enfant né par accident, sans doute pas désiré
- névrose phénixienne de premier ordre : la ville a été détruite et reconstruite 43 fois au cours de son histoire ! - tendances auto-dévalorisantes voire auto-destructrices
- en s’offrant à son père adoptif l’Etat français à la sortie de la seconde guerre mondiale, Dunkerque a accouché d’un monstre industriel (elle s’est jetée dans la gueule du loup), un enfant quasi mort-né puisque le site du port de Dunkerque comporte pas moins de 14 sites classés Seveso, dont la plus grosse centrale nucléaire d’Europe...
- conséquence : attente larvée de la prochaine catastrophe, tendances à l’accablement jovial matiné de convivialité dépressive…
TRU (Traitements Radicaux Urbains) proposés
- faire faire un gros travail de deuil industriel à la ville, via l’édification d’un ou de plusieurs monuments dressés à la gloire des entreprises disparues
- faire assumer à la ville la difformité et l’extrême dangerosité de son fils monstre industriel en se lançant dans un vaste projet de tourisme industriel sur le site du port
- pour faire en sorte que la ville "sorte enfin de la gueule du loup", encourager la CUD à ce que la ville regagne sur le port via des projets d’aménagement de tankers devenus bientôt obsolètes avec la fin de l’ère pétrolifère
- développer le projet jusqu’aux ports voisins, Boulogne et Calais, pour l’étendre jusqu’à l’embouchure de l’Aa pour aboutir à une mégapole qu’on baptiserait AaBCD pour bien montrer que s’inventerait là un nouvel alphabet urbain